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Les employés français : un lien indéfectible avec la Responsabilité Sociétale des Entreprises, d’après le Medef

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Publié le 17 octobre 2025, le dernier baromètre du Medef met en lumière un attachement durable des salariés français à la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Selon les données disponibles, 80% des répondants considèrent la RSE comme importante pour leur entreprise et 29% la jugent prioritaire, malgré un contexte où le cadre réglementaire évolue et où certains acteurs évoquent un recul. Une analyse approfondie révèle que les priorités se concentrent d’abord sur la santé et la sécurité au travail, puis sur la qualité de vie et les conditions de travail, confirmant une attente forte de résultats concrets au plus près du quotidien professionnel. Dans ce paysage, les grandes entreprises françaises — de Danone à L’Oréal, de EDF à SNCF, de La Poste à BNP Paribas, de Veolia à Air France, sans oublier Michelin et Carrefour — voient leur rôle réaffirmé. Les indicateurs économiques suggèrent qu’une RSE incarnée, lisible et mesurable favorise la confiance interne et la compétitivité externe, à condition d’articuler les engagements climatiques et sociaux avec les impératifs de performance. La question n’est plus de savoir si la RSE compte pour les salariés, mais comment transformer cet attachement en moteurs de transformation, dans un environnement réglementaire européen en recomposition.

RSE des entreprises françaises : ce que révèle le baromètre du Medef

Le sondage mené auprès d’environ 1 800 salariés confirme une hiérarchie claire des attentes. Les thématiques sociales arrivent en tête, dans un contexte de sens au travail éprouvé par les réformes récentes et par des débats sur les risques psychosociaux. Ce résultat résonne avec les travaux publics sur la RSE menés par l’État, utiles pour cadrer les priorités opérationnelles.

Pour situer ces résultats dans le débat médiatique, voir l’analyse publiée par Novethic au sujet de l’attachement des salariés à la RSE (article), qui contredit l’idée d’un « ras-le-bol » généralisé.

Les employés français : un lien indéfectible avec la Responsabilité Sociétale des Entreprises, d’après le Medef

Priorités sociales des salariés : santé, sécurité et qualité de vie au travail

Le baromètre place les enjeux humains au cœur des attentes. Cette primauté s’inscrit dans une littérature abondante sur la prévention des risques et le lien entre conditions de travail et performance durable, en écho à des analyses sur la souffrance au travail en France.

  • La prévention des accidents et la réduction des expositions deviennent des KPI suivis par les directions.
  • La QVT (horaires, flexibilité, reconnaissance) est un levier de rétention des talents.
  • La parité et l’égalité salariale progressent parmi les sujets perçus comme prioritaires.
  • Ressources utiles : état des lieux sur la souffrance au travail, analyse académique.

Une ingénieure HSE de l’automobile rapporte, par exemple, que la mise en place de quarts « sans bruit » et d’équipements ergonomiques a réduit l’absentéisme de double chiffre en un an. Cette orientation sociale n’exclut pas l’environnemental, mais elle en conditionne l’acceptabilité.

En bref, l’adhésion des salariés passe par des preuves tangibles dans leur quotidien professionnel.

Entre attentes des salariés et cadre réglementaire : où en est la RSE en 2025 ?

Sur le plan normatif, l’Union européenne ajuste le déploiement de la CSRD et du devoir de vigilance, avec des discussions dites « Omnibus » suivies de près par les entreprises. Ces débats se déroulent alors que l’obligation d’agir sur le climat est rappelée à l’échelle internationale et que certains pays revoient leurs dispositifs.

Dans cet environnement mouvant, la clarté des normes et la qualité des données extra-financières deviennent déterminantes pour convertir l’adhésion des salariés en trajectoires mesurables. C’est le point d’appui qui permet d’aligner attentes sociales et obligations de conformité.

Effets sur les grandes entreprises françaises : de Danone à EDF

Les grandes entreprises hexagonales sont attendues au tournant. Les plans climat, la décarbonation des chaînes logistiques et les politiques sociales sont autant de terrains d’évaluation, au croisement des attentes des collaborateurs et des investisseurs responsables.

  • Danone et L’Oréal travaillent sur l’empreinte amont et la traçabilité fournisseurs, en phase avec la CSRD et les labels européens en finance durable (panorama 2025).
  • EDF porte la transition énergétique, pendant que BNP Paribas structure des financements durables, soutenus par des coalitions d’entreprises en faveur des directives européennes (soutiens à la CSRD et au devoir de vigilance).
  • Veolia accélère sur l’économie circulaire; Carrefour renforce ses démarches d’achats responsables; Michelin modernise l’outil industriel pour réduire les émissions.
  • Air France déploie carburants durables et éco-pilotage; La Poste généralise la logistique bas carbone; SNCF investit dans l’électrification et l’efficacité énergétique.
  • Références de contexte et de vulgarisation : état des lieux RSE,

Pour naviguer, les directions RSE s’appuient sur des guides publics et universitaires, dont une thèse sur la traduction de la RSE en France (HAL) et le travail de France Stratégie déjà cité. Ce socle méthodologique soutient le dialogue social et la priorisation des investissements.

Morale opérationnelle : la crédibilité de la RSE se juge à la fois au tableau de bord et au poste de travail.

Engagement des salariés et performance : ce que suggèrent les indicateurs

La littérature montre un lien entre la RSE perçue, la réputation et l’engagement au travail. Selon les données disponibles, la visibilité des actions et la cohérence entre discours et actes jouent un rôle médiateur, en limitant le désengagement et le turnover quand les résultats sont au rendez-vous.

Pourquoi ce lien compte-t-il autant en 2025 ? Parce que l’alignement entre culture interne et exigences réglementaires conditionne l’accès aux marchés, à la finance durable et, plus prosaïquement, à la fidélisation des compétences. L’engagement n’est pas qu’un état d’esprit, c’est un actif immatériel mesurable.

Étude de cas fictive : l’entreprise HexaTech et la mobilisation interne

HexaTech, ETI industrielle, a structuré sa feuille de route RSE pour répondre à la fois aux attentes des équipes et aux obligations de reporting. En six trimestres, le pilotage a été rendu plus robuste, avec un investissement ciblé dans la traçabilité et la prévention HSE.

  • Plan d’action interne en quatre volets : sécurité (zéro accident grave), climat (-30% scopes 1 et 2), achats responsables (cartographie risques), inclusion (index égalité > 90/100).
  • Outils déployés : logiciels de traçabilité, comités mixtes QVT, reporting CSRD allégé.
  • Résultats constatés : baisse de l’absentéisme, hausse de +8 pts de l’engagement, amélioration de la perception externe.
  • Écosystème : participation aux conférences Produrable sur CSRD/CS3D et veille sur les inégalités persistantes du marché du travail.

Ce récit rejoint des ressources pédagogiques et ludiques pour acculturer les équipes, comme l’initiative de sensibilisation environnementale côté entreprises (exemple). Lorsque le collectif comprend le « pourquoi » et le « comment », la RSE cesse d’être un slogan pour devenir un standard opérationnel.

Dernier enseignement : la cohérence de bout en bout — du site industriel à la salle du conseil — demeure la condition sine qua non d’un lien indéfectible entre salariés et RSE.

Cécile Divolic

Cécile Divolic

Passionnée par les enjeux économiques contemporains, je m'efforce de déchiffrer les tendances et d'informer le grand public sur des sujets complexes. Mon expertise et mon expérience me permettent de traiter de manière claire et accessible des thèmes variés, allant de la finance aux politiques économiques.